Chapitre trois:
Tycho eu dix-huit ans, le jour où l'on a découvert sa mère, une croix rouge gravée sur le torse, au fond d'un ravin. Son Maître, un certain Frederico, lui avait appris à ne jamais se fier qu'à lui, et à ses pairs supérieurs. Il se rappela leur conversion.
-N'oublie jamais que la trahison est plus proche que l'on croit. L'Ordre des Corbeaux, les assassins de ta mère, en sont l'exemple.
Tycho se rappela soudain que son père était en vie...
Une idée en tête, il sortit de la maison et, épée sur le côté, s'avança résolument vers les portes de la ville. Les gardes ne le laissèrent malheureusement pas passer.
-Pourquoi veux-tu sortir, petit con?!
-Et puis, pourquoi une épée?!
-Pour ça! leur cria Tycho, tirant son arme de son fourreau.
Il trancha net la tête d'un garde, dont le corps secoué de spasmes tomba au bout de deux secondes. Il pivota sur ses talons et frappa l'autre garde, qui plaça son épée entretemps. Il enchaîna avec une botte défensive, ce qui fit tomber Tycho. Le garde frappa entre ses jambes, et Tycho le repoussa de ses pieds. D'un bond, il se retrouvait debout. Il arracha l'épée au sol, et son autre arme déjà dans la main, chargea le garde. Il décrit un arc meurtrier avec une lame, qui amputa le garde juste en-dessous de son épaule droite, puis frappa avec l'autre. La garde para avec son bouclier, mais il était faible, et, pris de panique, tomba à genoux et laissa choir sa tête sur les pieds de Tycho, qui l'acheva en silence avec l'épée.
Il se dirigea vers l'écurie et s'empara d'un cheval, qu'il fit détaler à toutes vitesses pour fuir les foudres du propriétaire.
Il faisait chaud, et la monture refusait d'avancer.
-Abruti de cheval, avance! lui ordonna Tycho. C'est juste à côté, cette foutue cache d'assassins!
Sendini arriva juste avant la nuit, et quand il entra dans le saloon qui servait de cachette, le tavernier le sortit sur les fesses. Tycho ragea en lui, puis décida d'agir: il lança une épée dans le saloon. Un cri de douleur retentit, des lames furent sorties, et les assassins se dirigeaient déjà vers lui.
Parmi eux, un homme, qui lui semblait fort, et autoritaire, n'avait pas dégainer son arme, et son armure de plaques noires faisait tâche parmi les tenues blanches. Un premier homme s'avança, mais Tycho fit un pas de côté et le désarma d'un coup de pied dans la garde. Tycho s'adressa, perplexe et d'une voix tremblante, à l'Assemblée de guerriers armés jusqu'aux dents:
-Frederico m'a fait parvenir jusqu'ici, ô nobles assassins
Voilà le début...